L’ARTCI (Autorité de Régulation des Télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire) a célébré, en partenariat avec l’ONG Femmes et TIC, la Journée Internationale de la Jeune Fille dans les TIC, le Jeudi 28 Avril 2016 à Abidjan. L’évènement qui a eu pour thème cette année « Internet des objets : Opportunités et perspectives d’autonomisation de la jeune fille en Côte d’Ivoire» s’est déroulé à Cocody, Espace Latrille Event.
Promouvoir les TIC auprès des jeunes filles et favoriser leur apprentissage des technologies numériques et de l’Internet, contribuer à l’égalité des chances et l’autonomisation de la femme par les TIC, encourager leur esprit d’initiative et susciter l’entreprenariat chez les jeunes filles, tels sont quelques-uns des objectifs qui ont poussé l’UIT a instauré cette journée.
Selon Mlle. Marie –Anne Assanvo-N’Guessan, représentante de L’ONG Femme et TIC, « en Côte d’ivoire, ce sont plus de 6000 jeunes filles, qui, depuis 2011 célèbrent la journée internationale des TIC ».
Prenant la parole à sa suite, M. Bilé DIEMELEOU, Directeur Général de l’ARTCI, a souligné le fait que : « Depuis l’institution de cet évènement en 2011, l’ARTCI en tant que régulateur du secteur suit de près les activités liées au genre. 36% des femmes sont dans les secteurs des TIC donc 26% sont des cadres ».
Refermant la série des allocutions, le Ministre de l’économie numérique, M. Bruno KONE, a pris l’engagement de faire monter le ratio des jeunes filles formées à l’usage des TIC, de 15% à 30% d’ici l’an prochain afin d’assurer une meilleure représentation.
Selon les estimations, il manquerait dans le monde plus de deux millions de professionnels qualifiés dans le secteur des TIC. Paradoxalement, cette pénurie de professionnels intervient dans un contexte ou le secteur des TIC, de plus en plus dynamique et pourvoyeur d’emplois est en pleine expansion surtout dans les pays en voie de développement. De l’autre côté, la proportion de jeunes filles inscrites dans des cursus d’enseignement supérieur dans le domaine des TIC est en forte baisse. A titre d’exemple, cette proportion ne représente aujourd’hui que moins de 20%, contre 40% au moment l’informatique faisait son entrée dans les cursus universitaires au cours des années 80. Naturellement, les femmes représentent moins de 20% des spécialistes des TIC, en dépit des nombreux avantages et perspectives de carrière liés à l’exercice de fonctions et métiers du secteur des TIC.
Dans le même temps, de nombreuses entreprises et institutions envisagent accroitre le nombre de femmes exerçant dans les métiers des TIC, afin de porter la dynamique de réduction des inégalités entre les hommes et les femmes (gender gap) au plan international. S’inscrivant dans une mouvance mondiale impulsée par les Nations Unies depuis l’an 2000 à Beijing, qui avait institué l’action internationale des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) en faveur de l’égalité des chances avec pour objectif un taux de 30% de présence des femmes à tous les niveaux de décision, l’Union Internationale des Télécommunications a instauré la journée internationale des jeunes filles dans les TIC, afin de mettre en place des mécanismes et politiques qui permettront de réduire le déficit de jeunes filles professionnelles du domaine des TIC. Depuis 2010, cette journée est célébrée tous les ans, le quatrième jeudi du mois d’Avril par l’UIT.