Primaire de la droite : quelles sont les propositions des candidats sur le numérique ?

Les candidats à la primaire de la droite et du centre l’ont bien compris : encourager la création des startups est le meilleur moyen de se montrer en phase avec l’air du temps et d’incarner la modernité. Sans surprise, ils sont donc six à formuler au moins une proposition dans ce domaine.Alain Juppé propose ainsi leur développement dès le plus jeune âge, en « systématisant les interventions des acteurs du numérique en collège et lycée » et en encourageant la création de «  junior startups au lycée ». L’idée, consistant à développer lien entre la jeunesse et les créateurs du moment, serait poursuivie à l’université par la mise en place de modules d’entrepreneuriat et un accès plus facile aux stages dans le milieu. Enfin, la suppression prévue de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) permettrait selon Alain Juppé de favoriser le développement des « business angels », ces particuliers qui investissent dans une entreprise au caractère innovant tout en l’aidant à atteindre son potentiel.
Bruno Le Maire privilégie quant à lui une approche communautaire, en proposant de faciliter l’implication des startups européennes en France. Pour ce faire, il compte simplifier la procédure administrative actuelle, qui oblige les entrepreneurs à multiplier les démarches administratives dans chaque pays où ils veulent se lancer. La CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) deviendrait un « hub européen » : « L’entrepreneur n’aurait plus qu’à déposer à la CNIL française et celle-ci se chargerait de déposer dans les 28 autres CNIL. » Bruno Le Maire propose aussi d’unifier la réglementation en matière de crowdfunding, variable au sein de l’Union Européenne, pour leur permettre de financer les startups.

Les candidats misent beaucoup sur des mesures d’aide aux « business angels »

François Fillon milite de son côté pour la création d’un «  contrat de confiance aux PME » (petites et moyennes entreprises) qui consisterait à mettre en place une quote-part d’achats publics auprès des PME mais aussi des « startups françaises du numérique ». L’ancien premier ministre suggère également d’adapter la fiscalité sur un modèle britannique : un investisseur pourrait investir jusqu’à 1,25 millions d’euros (maximum) par an, tout en bénéficiant d’une réduction d’impôt de 30 % sur la somme investie. Un moyen concret de favoriser la multiplication des « business angels ». François Fillon propose par ailleurs de « mettre la France à la pointe du financement participatif » pour étendre le financement de nouveaux projets, tous domaines confondus.
Nathalie Kosciusko-Morizet propose de développer les « business angels » en « abaissant l’imposition des plus-values de cessions de titres de startups » quant Jean-François souhaite « encourager fiscalement les liens, notamment capitalistiques, entre les startup et les grands groupes. »
Enfin, Nicolas Sarkozy se dit favorable à la création « d’incubateurs de startups dans les universités » pour favoriser le passage de la théorie au monde du travail, sans détailler la mise en oeuvre concrète de cette proposition.
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Source: Numerama

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