Ces 12 startups africaines parmi les meilleures des pays émergents

Le 6 avril dernier s’est tenu à Lausanne le sommet des startups des pays émergents et en voie de développement organisé par le groupe suisse Seedstarsworld depuis 2012. Un événement majeur qui réunit caque année les startups ayant gagné les concours organisés dans 65 pays. Plus de 3000 startups ont participé à l’édition 2017, dont 12 africaines ont été sélectionnées pour venir représenter le continent. Panorama des secteurs et tendances.

E-santé : soigner le continent

Avec un tiers des startups représentées, le secteur de l’e-santé est en pôle position. Les besoins des acteurs et des populations sont multiples : les solutions apportées par ces entreprises sont diversifiées et utilisent la technologie, souvent low-tech (téléphonie mobile), pour améliorer l’accès à la santé sur le continent. Au Mali, Boubacar Keita d’Aikio a développé la plateforme MEDfast qui permet de transmettre les résultats d’analyses médicales de manière confidentielle et sécurisée par SMS. Il a d’ailleurs gagné le concours  Orange Mali Challenge Innovation API en 2016. Au Zimbabwe, Dr Cadx utilise la puissance du machine learning sur les images médicales pour aider les praticiens dans leurs diagnostics. Une multitude de docteurs et spécialistes répondent aux questions des utilisateurs de la plateforme Kangpe au Nigéria, qui est accessible gratuitement sur le réseau FreeBasics développé par Facebook. Enfin, Kasha permet aux femmes rwandaises d’acheter des produits difficiles à trouver (contraceptifs, tampons, préservatifs) avec une traçabilité vérifiée.

La Fintech explose en Afrique de l’Est

Depuis le succès fulgurant de M-Pesa au Kenya, les services financiers cartonnent dans la sous-région. Le paiement mobile permet la création de services à valeur ajoutée : micro-finance, micro-assurance, épargne, les populations à faibles revenus accèdent de plus en plus à ces nouveaux produits, à défaut d’être bancarisées. Au Kenya par exemple, iNuka Pap offre à travers le mobile money des services de prêt d’urgence au SACCOs (Savings and Credit Cooperative Organizations) : avances de cash, électricité, assurances, crédit téléphonique… les Kenyans peuvent ainsi palier à leur problèmes de trésorerie pour les besoins urgents.

Akiba a pour ambition de digitaliser le principe des “tontines” en Ouganda, une tâche que de nombreuses startups entreprennent dans tous les pays émergents et en voie de développement. Ivan Mworozi, le fondateur, explique ainsi que la plateforme permet de répondre aux besoins des Ugandais que les banques traditionnelles n’ont pas cernés : avant de comprendre l’intérêt de produits complexes tels les placements financiers, les citoyens s’organisent en groupes pour économiser et utiliser l’argent ainsi récolté pour financer leurs projets. Il n’est donc pas surprenant de constater que le service Akiba est également disponible au Mexique où l’associé d’Ivan, Alexandre Berthaud, a lancé une réplique du projet qui compte déjà plus de 1000 utilisateurs actifs. Enfin, là où le géant  Kenyan Safaricom avait échoué, Jamii propose un service de micro- assurance en Tanzanie à travers les solutions de mobile money des opérateurs téléphoniques. Deux projets pilotes ont été lancés en 2013 et 2016 pour toucher une base de 10000 clients. Comme l’explique sa fondatrice Lilian Makoi : “les opérateurs téléphoniques et les assurances ne savent pas comment adresser le marché de la micro-assurance par téléphonie mobile”.

Edtech : digitaliser l’éducation

Deux startups d’Afrique de l’Ouest se démarquent dans la catégorie EdTech. Au Ghana, Adrien Bouillot , ancien étudiant de SciencesPo Paris, et Miora Randriambelom, ont co-fondé Chalkboard Education, une plateforme d’e-learning pour les écoles et universités accessible sans internet (SMS et USSD). En Côte d’Ivoire, Etudesk permet quant à elle à n’importe qui, professeurs, écoles, hactkivistes, de créer simplement leur propre plateforme d’e-learning et de toucher leur communauté.

Accès à internet

Wi-Connect contribue à démocratiser l’accès à internet en installant des bornes wifi en Angola qui permettent un accès gratuit en échange d’interactions avec une publicité en ligne ciblée.

Réduire les frictions du marché du travail

En Afrique du Sud, IDWork est une marketplace pour trouver l’artisan le plus proche : plombier, charpentier, électricien, les utilisateurs de la plateforme notent les prestataires afin de réduire les asymétries d’information liées à la qualité des travaux réalisés. Au Sénégal, Wutiko est une marketplace pour les offres d’emplois avec géolocalisation comptant déjà plus de 6000 offres.

Les services se développent

L’adoption croissante des smartphones et l’augmentation de la pénétration d’internet favorisent la création de nouveaux services. Hulubet permet ainsi de réserver son ticket pour un événement en ligne par QR Code en Tanzanie. Au Botswana, Bua.Space redonne confiance dans les entreprises en permettant aux clients de les noter. Enfin, au Mozambique, BlackBoxTV est une plateforme VOD de diffusion de contenu sans accès à internet.

Un message d’espoir

Bien qu’aucune des startups africaines n’ait été primée cette année, le dynamisme affiché dans des secteurs de plus en plus diversifiés porte un message d’espoir pour les populations : l’Afrique a elle aussi son mot à dire dans l’innovation et rivalise d’ingéniosité pour donner aux Africains les solutions aux maux du continent.

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Source:
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